Comprendre le débit de votre box.

Alors c’est vrai qu’en cette période de confinement, beaucoup sont en télétravail et les retraités dont je fais partie depuis peu sentent le besoin de rompre l’isolement. Excepté la sortie autorisée d’une heure dans le kilomètre réglementaire et les achats de première nécessité, nous sommes tous en manque d’une certaine convivialité perdue
Cet article ne s’adresse pas aux ingénieurs ou techniciens Télécom mais à tous ceux qui en cette période de confinement aimeraient bien comprendre comment avoir un meilleur débit sur Internet. C’est un article de vulgarisation, et les plus « accrochés » trouveront sur la toile multitude de sites plus ou moins techniques afin de parfaire leur connaissance dans un domaine qui évolue et surtout qui évolue vite…

Nous avons tous le besoin de nous connecter à quelqu’un, à quelque chose, par chance Internet, cet outil merveilleux nous aide à rester tant soit peu connectés. Si le courrier postal ne fonctionne pas très bien dans ce moment de crise sanitaire, l’envoi de courriels (mails), les applications d’échange et de partage genre Facebook, les messageries type Messenger ou WhatsApp pour les plus connues, les outils de vidéo communication comme Skype, Facetime ou Zoom, sont disponibles pour tous ceux qui ont l’avantage de posséder un smartphone, une tablette ou un ordinateur

C’est malheureusement plus compliqué pour nos aînés les plus âgés ou qui n’ont pas eu la chance de se familiariser avec ces nouvelles technologies.

En revanche, ces applications se révèlent de plus en plus gourmandes et il n’est pas rare de discuter avec un proche se plaignant des lenteurs de connexion du réseau Internet ou des vitesses de téléchargements.

Je discutais récemment avec un ancien collègue avec qui j’échangeais sur les vitesses de transmissions ADSL, 4G et autre nouvelle techno fibre, et vous serez tous certainement intéressés de connaitre la vitesse de transmission que vous avez avec votre box à la maison, ou votre mobile ? Pour cela il y a des outils ou des applications qui feront un test pour vous et mesureront la performance de votre connexion.
Beaucoup se plaignent du débit qu’ils ont avec leur box/routeur et en particulier ceux qui ne sont pas citadins, ceux qui vivent à la campagne ou à la montagne, ou des endroits un peu reculés. Certains constatent d’ailleurs que la connexion à internet pouvait être meilleure avec leur smartphone connecté en 4G que leur box installée en ADSL à la maison. C’est possible.

Ce petit article n’a qu’une seule intention, vulgariser et décomplexer celles et ceux qui ne comprennent pas grand-chose à tout cela, et ils sont nombreux. Tout le monde n’est pas informaticien ou ingénieur Télécom..
Alors commençons simplement, vous avez chez vous, un PC, cela peut être une tour avec un écran, ou un laptop ou portable connecté à votre box comme votre téléviseur. Ou même une tablette connectée en wifi. Parfois ou souvent, vous vous plaignez de soucis de connexion ou de lenteur pour accéder à une page web ou télécharger des photos, un film ou de la musique. Et cela vous irrite parce que votre beau-frère, votre cousine ou un de vos amis n’a jamais aucuns soucis.

Vous désirez donc avoir un diagnostic sur votre vitesse de connexion mais vous n’avez qu’une confiance limitée dans votre opérateur parce que de toute façon celui-ci vous ponctionne déjà suffisamment de contribution mensuelle ou à travers vos différentes expériences plutôt malheureuses avec la fameuse « hotline » vous ont rendus plutôt sceptiques.

Vous pouvez donc « tester » la qualité de votre connexion par vous-même, une des applications phares disponibles est celle proposée par degrouptest :
https://www.degrouptest.com/test-debit.php
Mais il y en a d’autres comme celle proposée par zone ADSL :
https://www.zoneadsl.com/test-debit-internet.html
Ou encore « speedtest », ou celle de votre opérateur, toutes utilisent la même méthode et je vous engage d’ailleurs à en utiliser plusieurs afin de comparer les résultats et ainsi renforcer la confiance dans votre diagnostic.
Si vous faites tourner une de ces applications, vous obtiendrez 4 valeurs de résultat, la réception (la voie descendante ou « download » en anglais, l’envoi ou la voie montante ou « upload » en anglais et finalement la latence, c’est-à-dire le temps de connexion au réseau et la gigue.
Comment comprendre les résultats ? C’est vrai. A quoi sert de faire tourner une application si on ne sait pas interpréter les résultats ? Ce test est un test de débit qui mesure, analyse et compare les débits de votre connexion internet sur PC/Mac, Mobile ou Tablette (Wifi, CPL, Ethernet – Public, Privée). Il est compatible avec tous les fournisseurs d’accès internet (Bouygues, Free, Orange, SFR…).

Alors, déjà qu’est-ce qu’un débit ? Pour expliquer la notion de débit informatique ou Télécom, rien de mieux que de revenir à la plomberie ou plutôt la tuyauterie !
Tout le monde comprend le débit d’eau qui coule d’un robinet, en effet, qui n’a pas dans sa jeunesse calculé combien de temps il fallait pour remplir une baignoire à partir d’un robinet ? Refaites l’exercice au préalable, cela vous aidera pour la parfaite compréhension de la suite.
Donc, le débit d’un robinet c’est la quantité d’eau qui s’écoule dans un temps donné, par exemple un robinet standard débite 12 litres par minute sous une pression normale (de 2 à 3 bars).
Et bien en informatique c’est presque pareil, le débit c’est la quantité de données qui peut être transmise d’un point à un autre en un laps de temps déterminé. Le débit détermine donc la vitesse de transmission des informations sur un réseau, c’est un paramètre déterminant qualifiant la vitesse donc la performance de votre réseau.

Sauf que si tout le monde connait et comprends les litres et les m3, je rappelle au passage qu’il y 1000 litres dans un m3, beaucoup ignorent les valeurs de débit des réseaux.

En revanche, chacun comprends qu’à partir d’un robinet, il faudra plus de plus en plus de temps pour remplir d’eau un verre, une bouteille, un faitout de 10 litres, une baignoire de 120 litres et enfin remplir sa piscine de 60 m3 soient 60000 litres d’eau.. on se préoccupe guère du débit disponible quand on doit remplir son verre, mais pour remplir sa piscine c’est une autre histoire..

Tout le monde comprends que le tuyau pour remplir une piscine devra être beaucoup plus gros que celui de la cuisine utilisé pour remplir sa bouteille. Remplir votre bouteille de 1L avec un robinet de cuisine vous prendra environ 10 secondes max, avec le même tuyau, remplir votre baignoire prendra 120×10 c’est-à-dire 20 minutes quant à la piscine.. un certain nombre pour ne pas dire un nombre certain d’heures.

En Télécom ou informatique, c’est à peu près la même chose, mais avant tout qu’est ce qui sort du robinet internet ? Et bien ce que les spécialistes appellent des données caractérisées par des bits. Le bit est l’unité la plus simple dans un système de numération, ne pouvant prendre que deux valeurs, désignées le plus souvent par les chiffres 0 et 1. Si nous comptons en base décimale, un ordinateur lui se contente de compter en base binaire.

Et tout le contenu internet est ainsi « codé » en bits : les lettres et mots de votre courriel, les photos, les vidéos, même les communications audio sont des ensembles de bits. Pour faire le plus simple possible, chaque lettre de l’alphabet est « codé » en une suite de 1 et de 0, si vous regardez votre clavier, il y a pas mal de lettres minuscule et majuscules et autres signes à coder.

Pour augmenter les possibilités de tout coder en 1 et 0, les informaticiens ont inventé l’octet qui est une suite de huit chiffres binaires (0 ou 1). L’octet est l’unité de mémoire de l’informatique. Comme les ordinateurs fonctionnent en binaire, un numéro est attribué à chaque caractère. Ce nombre est codé avec des chiffres binaires (bits).

Par exemple, le mot « bonjour » va utiliser 7 octets, et le texte « Bonjour, je suis ravi que vous lisiez ce document. Merci » utilise 56 octets, donc 8×56 bits. Ensuite, plus le document sera long, complexe, illustré etc.. Plus sa taille en octets donc en bits sera élevée. L’ensemble du document présent sans les photos « pèse » 30 000 octets soient 30Ko.

Chaque pixel est codé avec 3 octets (1 octet = 8 bits), soit 8 bits pour le rouge, 8 bits pour le vert et 8 bits pour le bleu, prenons un exemple : Soit une image de 1280 sur 960 pixels, la taille théorique du fichier sera de 1280 x 960 x 28 x 3 = 29 491 200 bits c’est-à-dire 3 686 400 octets ou 3,7 Mo.

En ce qui concerne la musique, le célèbre mp3 qui est un format de compression audio avec perte permettant une réduction importante de la taille du flux de données audio, tout en conservant une qualité de restitution couramment jugée acceptable, fait son poids, pas moins de 3Mo pour 3 minutes. Pour un meilleur son, la taille du fichier mp3 peut aller au triple de cette valeur pour la même durée.

Pour la vidéo c’est encore plus lourd puisque c’est une combinaison des pistes audio et vidéo, la piste vidéo étant en fait un peu un ensemble d’images qui se succèdent. Mais dans ce registre, il existe beaucoup de formats différents, en format MP4 (MPEG-4) qui est une vidéo compressée prévue pour pouvoir être lue en streaming, il ne faut pas moins de 30Mo pour moins d’une minute de vidéo. En HD, cela peut être beaucoup plus lourd. Télécharger un film de 1h30 avec une résolution acceptable, c’est déjà télécharger un fichier de 1.5Go !

Pour en revenir à notre problématique d’envoyer ou de recevoir de l’information Internet via notre box, envoyer un mail simple de 10Ko prendra un temps très court, invisible à notre perception temporelle. En revanche, dès que vous rajoutez une pièce jointe, la taille du mail dépendra de sa pièce jointe. Par exemple envoyer une photo de 10Mo prendra bien plus de temps qu’une photo de 1Mo. Quant à envoyer une vidéo, ce sera encore, beaucoup plus long, envoyer un film complet, nous sommes dans l’ordre de grandeur du remplissage de la baignoire.

Nous réalisons tous et donc visionnons de plus en plus de vidéos et chaque vidéo à une taille informatique qui dépend de son format et de sa durée, imaginons une vidéo d’une durée de 20 secondes qui pèse environ 100Mo que je compare au faitout de 10 litres. Vous souhaitez envoyer cette vidéo à un proche, combien de temps il faudra à votre interlocuteur pour pouvoir lire cette vidéo depuis son ordinateur ou son smartphone ? Et bien tout dépendra de la performance de votre réseau mais également de la performance de son réseau.

Alors revenons à notre test de débit, comment interpréter les résultats, pour les non-initiés, il faut comprendre les données liées à l’envoi et à la réception.. En fait c’est assez simple, l’envoi sera le temps que votre réseau prendra pour envoyer cette vidéo de 100Mo et la réception sera le temps nécessaire à télécharger la vidéo de 100Mo, sauf que ces 2 valeurs de temps sont différentes.
Donc si vous voulez savoir le temps de chargement et de téléchargement lié à votre réseau qu’il soit constitué d’une box/routeur où d’un smartphone connecté au 4 G, ces informations de débit sont essentielles.
Concernant la latence, reprenons l’exemple de notre robinet. Branchez un tuyau d’arrosage de 20 m à un robinet et ouvrez le robinet, le temps que va mettre l’eau pour couler au bout du tuyau est ce qu’on appelle la latence.
En résumé, avec un débit élevé, meilleure sera votre connexion à Internet. Pour la latence, c’est juste l’inverse, plus elle faible et mieux c’est… La latence est dans l’ordre des millisecondes et on l’appelle aussi Ping.

Alors prenons l’exemple d’une box/routeur ADSL classique qui présente des performances de débit de 10Mb/s pour la voie descendante donc en réception et de 1 Mb/s pour la voie montante donc l’envoi, comment connaitre le temps de transfert de notre petite vidéo de 100Mo ?

C’est là que réside l’astuce, les débits donnés par la box sont en Mb/s alors que nos fichiers sont en Mo et non pas Mb.. si on ne fait pas la différence on va penser qu’il faudra seulement 10 secondes pour télécharger notre vidéo de 100Mo, que nenni…

En effet, il faut comprendre la différence entre Mbps et MBps ! Seuls les anglo-saxons pouvaient inventer un truc pareil afin de nous paumer, pauvres « frenchies ».. Pire, Il n’y a pas que l’abréviation de l’unité qui nous rend confus, puisque même les appellations complètes, mégabits et mégabytes sont vraiment très proches.

Alors qu’elle différence entre le b et le B ? Et bien le bit ou le « b » (Minuscule), est un bit en français, tandis que le Byte ou « B » (Majuscule) est traduit notre langue par octet.
On serait amené à penser que transférer un Megaoctet par seconde prends une seconde, et bien fait… Non ! C’est 8 fois plus ! Puisque un octet et constitué de 8 bits, dans notre exemple de box/routeur avec une voie descendante de 10Mb/s, il faudra 8 x10 secondes soient 80 secondes pour télécharger la vidéo et pire pour la voie montante, avec un débit de 1 Mb/s, il faudra 800 secondes pour l’envoyer.
En règle générale, sur une box/routeur ADSL classique, il y a un rapport assez élevé entre la voix montante et la voix descendante, on télécharge beaucoup plus rapidement que l’on charge (envoie) un fichier. La meilleure démonstration, c’est de noter par exemple le temps d’envoi et de réception d’un film complet de 1Go (1000Mo) en utilisant par exemple l’application « wetransfer ». Avec les performances de box de notre exemple, il faudra 8000 secondes pour envoyer votre film c’est à dire plus de 2 heures mais moins de 15 minutes pour télécharger le même film.

Aujourd’hui, les technologies ont bien progressé et les différentes offres des opérateurs proposent des débits supérieurs mais tout dépend également si vous disposez d’une ligne très courte, c’est-à-dire qui se trouve à moins d’un km du nœud de raccordement.

À titre d’exemple, le téléchargement d’un film en HD (Haute Définition) peut vous prendre :
• Jusqu’à 6 heures avec une connexion ADSL de 2Mbits/s,
• Environ une heure et demie avec une connexion ADSL de 8Mbits/s,
• Un peu plus de 30 minutes avec une connexion ADSL de 20Mbits/s,
• Un peu moins de 15 minutes en technologie VDSL2 avec 50Mbits/s,
• Entre une et deux minutes avec la fibre optique avec un débit de 500Mbits/s.

Pour un appel vidéo utilisant un service de messagerie, la bande passante recommandée est de 1.5Mb/s, mais peut monter jusqu’à 5Mb/s pour une vidéo de groupe de 4/5 personnes et aller jusqu’à 8Mb/s pour 7 ou 8 personnes.
La latence, elle, est considérée comme :
• Excellente si elle est inférieure à 30ms,
• De très bonne qualité si elle se situe entre 30 et 60ms,
• Bonne si sa valeur est comprise entre 60 et 100ms,
• Acceptable si son débit se trouve entre 100 et 200 ms,
• En revanche, la latence est mauvaise si le débit est supérieur à 200ms,

Selon votre utilisation, la latence et en particulier la gigue c’est-à-dire la variation de la latence peut être un paramètre très important puisqu’elle permet par exemple de jouer en ligne sans coupure, une mauvaise latence va également dégrader le streaming et la messagerie vidéo.
Alors qu’est-ce qui peut influer le débit de votre connexion internet ? Et comment l’optimiser ? Les informations obtenues suite à un test de débit restent toutefois indicatives et la performance de votre connexion dépend également d’autres facteurs comme la qualité de votre matériel informatique mais également comment vous vous connectez à votre box : câble CPL ou wifi.

Et on va revenir à la plomberie, vous branchez à votre robinet un tuyau principal d’un diamètre 32mm, le débit est par exemple de 12 litres à la minute, puis un deuxième tuyau mais de diamètre 19mm, en sortie du tuyau de 19mm, le débit sera bien moindre. Et bien c’est pareil pour la connexion à internet, votre débit sera plus bas en Wifi qu’en filaire.
En théorie, Les câbles Ethernet restent plus rapides que le Wifi. Cependant, les différences dans le monde réel sont plus subtiles, et au fil des ans le Wifi est devenu de plus en plus rapide avec l’apparition de nouvelles normes comme le 802.11n, qui offre une vitesse maximale 150 Mbit/s. Cette vitesse est évidemment un maximum théorique et le débit correspondant est à partager entre tous vos appareils connectés en Wifi. Le Wifi est clairement plus pratique qu’une connexion câblée. Mais l’Ethernet offre toujours les avantages d’une vitesse plus élevée, une latence plus faible et aucun problème d’interférences.
La technologie Wifi est une technologie « sans fil » donc radio et bien évidemment sensibles aux interférences d’où qu’elles puissent venir : les réseaux du voisinage, d’autres appareils qui utilise le spectre radio Wifi, et les obstacles entre la box/routeur émettrice du signal Wifi et le récepteur qu’il soit un laptop, une tablette ou un smartphone. En vous déplaçant avec ce dernier vous pouvez constater que le signal wifi est plus fort à certains endroits qu’à d’autres. Egalement la latence pourrait aussi bien être correcte si vous restez proche de votre box/routeur et que peu de signal nuisible interfère.

Le Wifi reste plus facile à mettre en œuvre, puisqu’il permet de connecter un smartphone, une tablette ou un pc portable depuis n’importe où sur votre réseau tout en vous déplaçant.

Mais le Wifi vous permet aussi de connecter un appareil au réseau sans avoir à utiliser un câble Ethernet, cela peut donc être utile si vous ne voulez pas avoir à tirer des câbles Ethernet chez vous ou si vous avez des appareils qui n’ont pas de prise Ethernet (Smartphone, tablette).

En revanche, n’oubliez pas que plusieurs smartphones on tablettes se partagent un seule bande et donc un peu comme un tuyau qui alimente un système d’irrigation, le débit est également partagé, mais pas forcément très équitablement, malgré les artifices de multiplexage, celui qui prendra toute la bande en faisant tourner de la vidéo par exemple prendra un bon morceau de la bande quitte à laisser les miettes aux autres.
En revanche, si vous avez un ou plusieurs ordinateurs de bureau qui restent tout le temps au même endroit, afin d’éviter de surcharger le réseau Wifi on peut mettre ces appareils en Ethernet, bien sûr si vous avez la possibilité d’installer un câble Ethernet entre la box/routeur et votre PC fixe, vous aurez ainsi une connexion plus stable et une meilleure latence.

Une solution alternative peut également résider dans l’utilisation d’un CPL (Courant porteur en ligne), alors que faut-il faire pour avoir le CPL chez soi ?
Qu’est-ce qu’un CPL ? Le courant porteur en ligne (CPL) vous permet de faire transiter localement des données numériques par l’intermédiaire de vos prises d’électricité.

En premier lieu acquérir un bon kit CPL, c’est à dire avec un kit présentant de bonnes performances de débit (rappelez-vous du tuyau d’eau de 19 branché sur un tuyau de 32, c’est la même chose) avec le nombre de boîtiers dont vous avez besoin. Le premier adaptateur est branché sur une prise électrique à côté de la box/routeur pour recevoir la connexion via un câble Ethernet, et les suivants seront branchés sur une prise électrique dans la pièce où l’on veut transporter la connexion Internet.

Le « signal Internet » via votre réseau électrique et est limité par votre compteur électrique. Cela en fait même un réseau plus sécurisé et peut être plus fiable que le WiFi ! Certains boîtiers CPL sont également Wifi, ainsi vous transportez en plus votre Wifi dans une pièce éloignée de la box/routeur.

A titre d’exemple, j’utilise les 3 « technologies », mes PC sont en Ethernet, le PC de la dulcinée est en CPL, tablettes et smartphones sont en Wifi, caméras de télésurveillance utilisent le Wifi sauf celle du garage qui est en CPL. En revanche je suis citadin et j’ai une box THD avec des débits très satisfaisants, ce qui me permet de faire tourner tout ce petit monde sans soucis.

Enfin si votre connexion Internet est vraiment de mauvaise qualité ou insuffisante, il existe la possibilité d’utiliser les réseaux mobiles qui peuvent être parfois plus performant que votre connexion ADSL. Principalement quand le logement se trouve fâcheusement éloigné du nœud de raccordement ( phénomène atténuation dans la ligne) , ce qui interdit d’avoir des débits suffisant autre que la consultation des emails mais assurément pas pour des applications plus gourmandes en bande passante..

Aujourd’hui, le 4G offre des débits plus que confortables, cela dépend bien évidemment de votre localisation, mais pas seulement. Tout un tas de choses peuvent, et vont, influer sur le débit auquel vous pouvez vous attendre. La distance de l’antenne relais, l’environnement, le fait que vous soyez en intérieur ou en extérieur, les différentes perturbations magnétiques qui peuvent se trouver à proximité, le degré d’isolation des matériaux qui vous entoure à un moment précis.

Il existe aussi des situations, notamment lorsqu’un logement se trouve très éloigné du nœud de raccordement, qui ne permettent pas à un foyer d’avoir des débits suffisant pour certains types d’utilisation autre que la consultation des emails ou des tâches nécessitant peu de débit. C’est le phénomène d’atténuation qui est en cause.

Dans ces situations extrêmes, le réseau mobile peut être une solution, puisque le 4G s’est développé plus vite que la fibre. D’autre part certaines offres intéressantes des opérateurs qui proposent parfois jusqu’à 100 Go de données mensuellement permettent d’envisager d’utiliser les réseaux mobiles comme une bonne alternative afin obtenir des débits corrects ou soulager votre connexion ADSL si celle-ci est faible.

Pratiquement toutes les dernières générations de smartphones Android et iOS (iphone) possèdent un mode qui permet d’utiliser votre téléphone en point d’accès sans fil et ainsi relayer la connexion 4G pour être utilisée depuis un ordinateur. Ce type d’utilisation permet d’obtenir une solution de dépannage ponctuellement en cas de problème réseau ou lorsque la connexion ADSL est trop faible.
Les technologies s’améliorant, il est tout à fait possible de bénéficier d’un excellent débit en internet mobile, à condition d’être bien localisé et de choisir avec précaution son opérateur.
Pour cela, vous pouvez également visiter le site de Cartoradio qui permet de localiser les emplacements des antennes radioélectriques autour de votre domicile et ainsi savoir quel est l’opérateur pouvant se révéler le plus ou le moins efficace pour votre foyer.
https://www.cartoradio.fr/index.html#/
Les débits des réseaux mobiles ne cessent d’augmenter, et bientôt la 5G sera opérationnelle avec des débits encore supérieurs.

Mais cela reste encore pour demain… Et fera l’objet peut être d’un prochain article.

Pour finir cet article qui se voulait en premier lieu un article de vulgarisation et d’aide pour les non-initiés, la qualité et la vitesse de « votre Internet » sont bien entendu liées à votre installation mais surtout à votre forfait d’abonnement qui reste, pour en revenir à ma tuyauterie, le vrai goulot d’étranglement de votre connexion.
Car en effet il s’agit bien souvent de la partie la plus lente de votre réseau ! Dans la grande majorité des cas, le débit maximal fourni par votre fournisseur d’accès à internet est probablement inférieur à la vitesse de connexion de votre réseau qu’il soit Wifi ou non.
En 2020, les générations de box ou routeur sont dans leur grande majorité haut-débit ou très-haut-débit (THD), et le déploiement de la fibre optique s’accélère, donc les problèmes de débit vont devenir moindres car la bande passante disponible à la maison sera bien suffisante pour le chargement de fichiers lourds ou le téléchargement de films ou l’utilisation gourmande d’applications comme les visio-conférences de groupe.

Mais l’affirmation ci-dessus reste vrai dans les villes « câblées et fibrées », bien souvent les résidences à la campagne sont encore et toujours à la recherche d’une meilleure bande passante afin d’accélérer leur vitesse internet, et dans ce cas les quelques recommandations énoncées ci-dessus pourront vous être utiles

N’oubliez jamais que vous pouvez aussi changer d’opérateur, et qu’il est toujours intéressant de regarder si l’herbe du voisin est plus verte que la vôtre ! Alors n’hésitez pas à aller au-devant des opérateurs et demandez à votre voisin si son débit Internet lui est satisfaisant.

Petit Lexique
• ADSL : (Asynchrone Digital Subscriber Line) : Mode de transmission des données par le réseau téléphonique permettant une connexion rapide et permanente.
• Bande Passante (bandwith) : Quantité d’information que peut véhiculer un canal de communication. La bande passante se mesure en bits par seconde (bps). Sur Internet, elle correspond au débit maximal du tuyau qu’empruntent les données que vous consultez. Elle se partage entre les utilisateurs utilisant le même « tuyau », d’où des ralentissements aux heures de pointe.
• Binaire : Le seul langage que savent traiter les ordinateurs : suite de 0 et de 1 correspondant à oui ou non. Chaque 0 ou 1 est un bit qui est donc la plus petite unité d’information. Tous les autres modes d’expression informatique sont dérivés de données binaires.
• Bit : Contraction de BInary digiT (chiffre binaire). Un 0 ou un 1. Les ordinateurs travaillent actuellement tous en binaire, c’est à dire en base 2. 0 vaut 0 – 1 vaut 1 – 2 vaut – 3 vaut 11, 4 vaut 0 – 5 vaut 1 etc. L’unité au-dessus du bit est l’octet, qui représente 8 bits et dont il existe 256 combinaisons différentes.
• Box internet : Une passerelle domestique, communément appelée box Internet (du franglais signifiant « boîte »), selon une terminologie marketing utilisée en France, est un type de boîtier servant d’interface entre un fournisseur d’accès à Internet (FAI) et un de ses abonnés au haut débit (par ADSL, fibre, ou câble) pour disposer d’un accès à Internet et souvent de services associés (téléphonie IP et télévision IP). Une box comprend un modem ADSL et des fonctionnalités complémentaires (routeur, Wi-Fi, DECT). Le rôle de ce boitier est de combiner et décombiner les données entrantes et sortantes pour qu’elles puissent être exploitées par les différents équipements, de téléphonie, d’informatique, ou de télévision.
• Débit montant : Le débit montant (ou upload) est le flux d’internet sortant lorsque vous envoyez des emails, des photos ou lorsque vous interagissez sur les réseaux sociaux.
• Débit descendant : Le débit descendant (ou download) est le flux d’internet reçu sur votre ligne qui vous permet de surfer sur internet, de télécharger/charger des vidéos, films ou encore musiques…
• Giga (Go) : 1 073 741 824 octets
• JPEG : Format de compression de fichiers graphiques (images) permettant un très fort ratio (taux de compression) au prix d’une altération de l’image invisible à l’oeil nu sur une image non agrandie. Permettant de compresser des images contenant jusqu’à 16 millions de couleurs, contrairement au GIF, le JPEG est le format idéal pour les photographies. Il s’appelle aussi JPG.
• Kilo-octet (Ko) : 24 octets soit 8192 bits.
• Méga-octets (Mo) : 1 048 576 octets, soit 8 388 608 bits
• MP3 : Standard pour échanger de la musique sur Internet. Qualité proche du CD, faible taille des morceaux (quelques mega-octets).
• MPEG : Format de compression des images vidéo utilisé notamment pour les DVD.
• Ping : Programme qui envoie un paquet à une adresse et attend une réponse. Il permet de mesurer la qualité (vitesse) de la liaison avec un serveur. Le résultat du Ping affiche le nombre de paquets envoyés, le nombre de paquets reçus et le temps mis pour l’aller-retour. C’est ce temps exprimé en millisecondes qui est la donnée la plus importante, notamment pour les jeux en ligne.
• Pixel : Le plus petit élément composant une image numérique ou l’affichage de votre écran.
• Routeur : Machine qui assure la connexion physique entre deux réseaux (réseaux locaux, réseaux reliés à Internet, etc.) et la gestion de la transmission des paquets de données de l’émetteur au récepteur.